Baisers

Une soirée agitée, des pensées emmêlées, un coeur enchaîné..
J'avançais sans savoir comment jusque dans mon appartement. Je n'étais pas seule en vérité, sinon je n'en aurais jamais été capable. Enlacée par un jeune homme soudainement serviable, je me sentais l'âme meurtrie par l'alcool, et demeurait dans ses bras pour ne pas chuter aussi bas que mon estime envers moi-même à ce moment-là.
Il ne riait pas, se contentant d'ouvrir la porte pour moi, qui était alors incapable de tourner une simple clé dans une serrure. Pénétrant dans les lieux endormis il m'emmena jusque dans le salon où il demeura là, debout, me serrant contre son torse.

-Ca va aller?
Je répondis par un bruit étouffé, attendant qu'il s'en aille pour me laisser tomber sur ce lit accueillant, épuisée, honteuse, le cerveau aussi engourdi que mon pauvre coeur après la rupture avec mon ancien petit-ami.
Je sentis une main apaisante caresser doucement mes cheveux, et naïvement je pensais que ce garçon était bien gentil de me consoler pour être aussi lamentable.
J'attendais toujours.
Je profitais de l'instant, tout en me demandant pourquoi il restait là, près de moi, lui qui était plutôt distant d'ordinaire.

Un baiser fut déposé dans mes cheveux. L'alcool le rendait tendre, c'était pour moi une évidence. Mais je ne voulais pas qu'il reste là juste pour moi, il était fatigué lui aussi: je levais un visage endormi vers le sien, prête à lui demander pourquoi.. Pourquoi était-il là, pourquoi était-il doux, pourquoi était-il soudain si proche, pourquoi..
Ce que je vis bloqua toute pensée.

Un regard que je ne lui connaissais pas
Un sourire étrangement doux
Lentement il se pencha sur moi
Ses doigts effleurant mon cou

Et alors qu'il m'embrassait, mon coeur se réchauffa soudain.
Milles émotions me traversèrent malgré mon état peu éclairé, j'arrivais à réaliser ce qui se passait mais n'y croyait qu'à moitié.
Notre étreinte se resserra doucement.
-Tu attend que je sois bourrée, t'es pas con toi..
-Solution de facilité, mais si tu me colle une baffe demain je comprendrais pourquoi.

Je contemplais ce regard tendre qu'il m'adressait à présent.
C'était impossible..
Pourquoi moi, pauvre fille trop immature pour être en bac+2, trop perdue dans ses passions pour être ouverte aux autres, trop foutiste pour être belle malgré mes derniers efforts dans le domaine..
Lui qui était tout ce que je n'aurais jamais cru avoir après ma rupture, beau, musclé, drôle, je le découvrais même tendre, gentil, prévenant, respectueux et attentionné.

Les questions se bousculent encore.
Mais je n'ai pas envie de les écouter.
Pas envie de me poser de questions.
Pour une fois je ne réfléchirais pas.
Je me contenterai de me faire plaisir.. Je ne sais pas si je le mérite, mais la vie est trop courte. Et dans ses bras elle devient magnifique..

Ne pas désespérer
Ne jamais renoncer
La vie est trop courte

----

Comme pour tous les passages marquants de ma vie j'aime les mettre par écrit pour me souvenir et les revivre à volonté.
J'espère que j'ai pas été trop simplette dans le style pour mériter ma place dans la section écriture x)

Hum je n'ai pas les mots pour dire comment je trouve ce texte !
C'est tout simplement magnifique !
Bravo !

Edit : Pas bien de se bourrer la gueule

Ca me touche beaucoup ma courge

Edit: Je sais :/ xD

han c'est trop fort comme texte !
j'adore la mise en forme, des fois avec les petits paragraphes, qui accentuent tes émotions du moment.
des fois aussi ça ryme, c'est vraiment trop fort !

bref, j'adoooore !

attention, faute d'ortographe ! ^^ (enfin je crois)

Citation :: Il ne riait pas, se contentant d'ouvrir la porte pour moi, qui étais alors incapable de tourner une simple clé dans une serrure.

Han tu as raison x)
Merci

Oh, trés poétique et trés joli

Merci Tama
Et désolée pour la réponse tardive, je n'avais pas vu que tu avais posté ^^

superbe

Merci !

J'ai retouché un peu la première version. J'ai ajouté des détails que j'avais omis et essayé d'arranger un peu ^-^

Une soirée agitée, des pensées emmêlées, un coeur enchaîné..
J'avançais sans savoir comment jusque dans mon appartement. Je n'étais pas seule en vérité, sinon je n'en aurais jamais été capable. Enlacée par un jeune homme soudainement serviable, je me sentais l'âme meurtrie par l'alcool, et demeurait dans ses bras pour ne pas chuter aussi bas que mon estime envers moi-même à ce moment-là.
Il ne riait pas, se contentant d'ouvrir la porte pour moi, qui était alors incapable de tourner une simple clé dans une serrure. Pénétrant dans les lieux endormis il m'emmena jusque dans le salon où il demeura là, debout, me serrant contre son torse.

-Ca va aller?
Je répondis par un bruit étouffé, attendant qu'il s'en aille pour me laisser tomber sur ce lit accueillant, épuisée, honteuse, le cerveau aussi engourdi que mon pauvre coeur après la rupture avec mon ancien petit-ami.
Mais il ne partait pas.
La tête appuyée sur sa poitrine je pouvais entendre son coeur battre et je le trouvais quelque peu rapide. Je n'en tirais pas de conclusions pour autant, j'en étais bien incapable.. Cela m'amusa de le constater, rien de plus.
Je fermais les yeux sous l'effet de la fatigue, ne réalisant qu'à peine que j'étais bel et bien enlacée tendrement par un charmant étudiant.
Je sentis une main apaisante caresser doucement mes cheveux, et naïvement je pensais que ce garçon était bien gentil de me consoler pour être aussi lamentable. A moins que ce ne soit pour me consoler de ma récente déception amoureuse?
J'attendais toujours.
Je profitais de l'instant, tout en me demandant pourquoi il restait là, près de moi, lui qui était plutôt distant d'ordinaire.

Et tandis que je me posais ces questions, un baiser fut déposé dans mes cheveux. L'alcool le rendait tendre, c'était pour moi une évidence. Un simple baiser d'ami proche, bien que cette personne n'ait jamais été particulièrement affectueuse à mon égard auparavant.

Mais je ne voulais pas qu'il reste là juste pour moi, il était fatigué lui aussi: je levais un visage endormi vers le sien, prête à lui demander pourquoi.. Pourquoi était-il là, pourquoi était-il doux, pourquoi était-il soudain si proche, pourquoi..
Ce que je vis bloqua toute pensée.

Un regard que je ne lui connaissais pas
Un sourire étrangement doux
Lentement il se pencha sur moi
Ses doigts effleurant mon cou

Et alors qu'il m'embrassait, mon coeur se réchauffa soudain.
Milles émotions me traversèrent malgré mon état peu éclairé, j'arrivais à réaliser ce qui se passait mais n'y croyait qu'à moitié.
Notre étreinte se resserra doucement. Je le voyais différemment à présent, ce n'était plus mon camarade de classe mais bien un jeune homme très séduisant et prêt à commencer une petite histoire à mes côtés.
-Tu attend que je sois bourrée, t'es pas con toi..
-Solution de facilité, mais si tu me colle une baffe demain je comprendrais pourquoi.

Un souvenir de notre soirée me traversa soudain l'esprit.

Plus tôt, alors que nous étions encore chez notre ami commun, affalés sur le lit à rire bêtement de l'émission qui passait, j'avais senti sa main contre la mienne et il me semblait qu'il la caressait discretement.
Mais sur le moment, je m'étais dis que ce n'était rien, qu'il gigotait simplement et qu'il n'avait même pas réalisé que sa main touchait la mienne.
Je prenais conscience que je m'étais pourtant trompée.

Je contemplais ce regard tendre qu'il m'adressait à présent.
C'était impossible..
Pourquoi moi, pauvre fille trop immature pour être en bac+2, trop perdue dans ses passions pour être ouverte aux autres, trop foutiste pour être belle malgré mes derniers efforts dans le domaine..
Lui qui était tout ce que je n'aurais jamais cru avoir après ma rupture, beau, musclé, drôle, je le découvrais même tendre, gentil, prévenant, respectueux et attentionné.

Les questions se bousculent encore.
Mais je n'ai pas envie de les écouter.
Pas envie de me poser de questions.
Pour une fois je ne réfléchirais pas.
Je me contenterai de me faire plaisir.. Je ne sais pas si je le mérite, mais la vie est trop courte. Et dans ses bras elle devient magnifique..

Ne pas désespérer
Ne jamais renoncer
La vie est trop courte

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y'a toujours qques fautes cindy ! >_< ! (à l'imparfait)
sinon j'aime bien, seulement cette fois j'ai remarqué qques petites tournures qui me gênent, par ex :

J'avançais sans savoir comment jusque dans mon appartement. Je n'étais pas seule en vérité, sinon je n'en aurais jamais été capable.

je pense qu'on se demande 'capable de quoi ?' - je pense que tu veux dire capable d'avancer, mais je trouve que c'est formulé assez bizarrement... je n'ai pas encore d'idée pour rectifier ça.