J'ai une dissert à faire pour jeudi prochain, et c'est la loose! Au début j'me disais "bon ça va, j'ai bien compris le cours!", mais finalement, plus j'avance dans l'écriture, plus j'ai l'impression de me contredire et de faire du HS.
Le sujet est "Une vérité peut-elle être subjective?" Voilà le début de ma dissert', qu'est ce que vous en pensez? Est ce que vous avez des idées de plans, parce que là je crois que c'est complètement nul...
Une vérité peut-elle être subjective? Interrogeons nous tout d'abord sur la notion de vérité. C'est un mot très utilisé dans le langage courant, et qui est finalement souvent confondu avec « réalité ». En effet, lorsque l'on parle d'un vrai objet, ou d'une vraie personne, on entend par là qu'ils sont réels, qu'ils existent bien. Un film tiré d'une histoire vraie, est un film s'inspirant d'une histoire ayant réelement eu lieu. Mais quand on parle d'une fausse oeuvre d'art, par exemple, on ne dit pas qu'elle n'est pas réelle, mais que ce n'est pas l'originale: ces termes ne sont donc pas synonymes pour autant. Comment pouvons nous alors définir la vérité? Nous retiendrons ici la vision d'Aristote et de Saint-Thomas d'Aquin, selon lesquels la vérité est l'accord entre les choses et l'intellect (« Veritas est adequatio rei et intellectus »). Nous devrons nous demander s'il est possible qu'une vérité soit relative au sujet, à celui qui la perçoit. A priori, ce n'est pas le cas: il n'existe qu'une seule vérité. Mais selon les deux philosophes, il suffit que le discours soit en accord avec les faits pour parler de vérité: dans ce cas, si une personne dit ce qu'elle a vu, elle dit la vérité. Or, plusieurs individus ont pu avoir des points de vu différents, et donc avoir vu des choses différentes. Elles ne mentiront pas pour autant en relatant ce qu'elles ont vécu.. De plus, nous pouvons remarquer dans la question de départ l'utilisation de l'article « une », différent de « la ». Il suppose qu'il peut y avoir plusieurs vérités. Nous verrons donc dans une première partie ce qui nous permet de penser qu'il n'existe qu'une vérité, et donc qu'elle ne peut être subjective, puis dans un second temps, nous nous intéresserons à la possibilité de vérités diverses.
Il paraît évident qu'il n'existe qu'une vérité. En effet, deux principes nous mettent sur cette voie. Le premier est le principe d'identité, selon lequel une chose est égale à elle-même: il est vrai que ce chien est un chien. Il ne pourra pas être vu comme tel ou comme un chat, selon les individus. Il en va de même pour les formules mathématiques: un est égal à un, c'est la vérité, et elle ne pourra pas être différente selon les gens, personne ne va penser que la vérité c'est que un est égal à mille... Le deuxième principe est celui du tiers exclus, formulé par Aristote, et qui dit que « un sujet ne peut pas en même temps et sous le même rapport recevoir deux prédicats contraires ». Un homme ne peut être grand et petit à la fois, c'est la vérité, et elle ne peut être contredite. Elle n'est pas subjective mais objective: indépendante des jugements que l'on porte sur elle.