Bonjour, ou bonsoir.
*ne sait même pas si elle peut poster
*
(Le titre est provisoire.)
*sait qu'elle a quelque chose à ajouter mais a oublié quoi... Pas douée.*
**********************
Elle ouvrit la porte en bois de chêne de la chambre. Sur le lit, sur le bureau, sur le chevet, les étagères et même au sol, il y avait des livres ainsi que des feuilles à carreaux où des mots étaient inscrits. Les livres et l'écriture. Voilà ce qui importait à la jeune fille de treize ans. C'était tout ce qui comptait à ses yeux. Ou, tout du moins, ce qui comptait le plus pour elle.
Il devait y avoir plus de cents livres et trois cents feuilles éparpillées dans la chambre. Cela ne la gênait guère, au contraire, depuis longtemps elle n'avait plus revu cette atmosphère, cette atmosphère qui était la sienne, noyée dans de troubles souvenirs, oubliée jusqu'à ce jour.
Cette veille maison, elle l'avait retrouvée, elle qui avait été oubliée depuis longtemps.
Sa maison, sa maison d'enfance, sa maison où elle avait vécu pendant dix ans, cette maison même où, sous ses yeux, ses parents étaient tombés sur le sol, à jamais immobiles.
Doucement, elle avança et, enfin, atteignit son lit. Elle prit une feuille mais ne parvint pas à lire : l'encre noire de sa plume –à 7 ans, elle avait voulu écrire avec de l'encre noire et une plume blanche et, toujours elle avait ainsi écrit - avait coulé, l'humidité s'était déposée sur les mots et ils étaient devenus flous, rendant la lecture illisible.
Elle regarda sa chambre : deux grosses peluches –l'une était un lion et l'autre une panthère- offertes par son père étaient au sol, près du lit, tandis qu'une troisième –un tigre- arborait fièrement le haut de l'armoire en bois de hêtre, une petite lampe de style oriental –venant sûrement d'Asie- était posée sur le chevet et une photo –recouverte de poussière(comme tout dans la maison)- était adossée à la lampe, un bureau du même bois que la porte touchait le mur où il y avait l'unique fenêtre –aux rideaux blancs à l'origine- constituaient la décoration et le mobilier de la chambre.
Rien n'avait changé en trois ans, ce qui était logique car, depuis que ses parents étaient morts, personne n'avait mis les pieds dans la maison.
Sa chambre.
Sa chambre où elle avait lu. Sa chambre où elle avait écrit. Sa chambre où elle avait entendu. Sa chambre où elle avait pleuré. Sa chambre où elle avait entendu le cri affolé de ses parents. Sa chambre où une fois avoir vu le crime qui, sous ses yeux, s'était déroulé, sans que personne ne la voie, elle avait pleuré.