Le long fleuve de la vie

Le long fleuve de la vie

Un certain jour à une certaine heure,
Le fleuve prend toute sa couleur
On ne sait pas trop ce qu’il fait là
Mais déjà il s’en va.
Ce fleuve avance sans relâche malgré quelques obstacles
Il grandit et court après le miracle
Il franchit les barrières, parfois à grand peine
Mais il avance tant que l’eau coule dans ses veines
Parfois un fleuve en croise un autre
Peut-être mon fleuve a-t-il croisé le votre ?
Les fleuves se mélangent pour un certain temps
Puis leurs chemins se séparent jusqu’au prochain croisement
A chaque séparation, le fleuve souffre ou fait souffrir.
A chaque croisement, il retrouve le sourire
Si le fleuve connaît trop de souffrances,
Il se laisse dépérir et ne croit plus à la chance
Pour certains d’entre eux c’est la fin
Pour d’autre le soleil se lève pour un nouveau matin.
Les fleuves avancent et se nourrissent de bonheur
Qu’ils cueillent sur leurs rives, portes de leur demeure
Si le bonheur laisse place au malheur.
La santé laisse place à la maladie
Et le fleuve dépérit
C’est alors la fin du voyage,
Le départ vers les nuages…
Mais certains fleuves, les plus solides, résistent
Ils continuent leur chemin, obsédés par la réussite
Quand la pluie vient à tomber,
Le ciel pleure tous ces fleuves décédés
Ces larmes apportent à chaque fleuve le souvenir
Ils comprennent alors qu’un jour tout va finir
Après la pluie, tous repartent
Gonflés de souvenirs, ça m’épate.
Ces derniers poursuivent leur route sans une pause
Car, ils le savent, c’est bientôt l’apodose
Tandis que la fin se rapproche,
Les fleuves se croisent et s’accrochent
De petits fleuves apparaissent et commencent à prendre leur couleur
Un certain jour à une certaine heure,
Petit fleuve est né, grand fleuve est mort…