Journal d'aventures fantastiques [1 partie]

Journal d'aventures fantastiques

Nuit de Jeudi 27 Septembre / Vendredi 28 Septembre 2008

« Mesdames et messieurs, veuillez attacher vos ceintures de sécurité, nous partons pour Bandar Seri Begawan – Brunei Darrusalam… ». Les mots ne rentrent pas dans mon oreille. A deux heures du matin, j’aimerais pouvoir dormir ! J’ouvre un œil. Tiens ! Il est plutôt mignon ce steward ! Quel plaisir de voyager en sa compagnie. Sourire aux lèvres, j’essaye de m’endormir, et ne tarde pas à y arriver. Le vrombissement du moteur ne me dérange pas, et les cliquetis autours de moi m’apaisent. Je me réveille néanmoins pour le petit déjeuner servi à six heures du matin. Ce n’est pas un festin : pâtes aux crevettes, brioche avec du beurre, un bout de pastèque, une tasse de thé. Mais, en tant que grande gourmande, je m’en satisfais quand même ! Le ciel est clair, nous n’allons pas tarder à atterrir. Mon plateau parti, je sors mon livre de Mary Higgins Clark et le lit un peu. Peu de temps après, le pilote ordonne de remonter les sièges et tablettes pour l’atterrissage. J’essaye de regarder le paysage par le hublot. A priori, Brunei semble ressembler à tous les autres pays. Nous approchons de plus en plus de la terre, et finissons par atterrir en douceur. Une fois l’avion garé et éteint, nous sortons nos bagages des containers, et entrons dans l’aéroport, impatients de découvrir la ville. Nous passons les passeports, récupérons nos valises, passons la douane. Aux portes de l’aéroport, un monsieur nous attend. Il est petit, mat, assez fort. Il tient une feuille avec écrit « Mme. B. ». C’est lui qui est chargé de nous emmener à notre hôtel. Nous sortons de l’aéroport pour aller vers lui. La chaleur humide me frappe. Il semble impossible de respirer de l’oxygène. Le guide nous emmène dans son petit van. Ce n’est pas le grand luxe, mais au moins il y a la climatisation ! Et nous voilà partis… Le guide essaye de nous vendre quelques excursions. Moi je regarde par les fenêtres. La nature luxuriante me surprend : on dirait que nature et ville sont en harmonie, que les immeubles sortent droit des arbres ! Beaucoup d’arbres et de plantes bordent les routes, les immeubles ne sont pas très concentrés, on respire. Brunei n’a pas l’air très riche : la plupart des magasins et maisons sont en bois et n’ont pas l’air bien solide, et ont comme jardin un petit carré de terre sèche. Je me demande où nous allons arriver. Une vingtaine de minutes après, nous voyons une pancarte indiquant l’hôtel où nous allons séjourner. Nous entrons dans une allée, qui fait plus ‘class’ que le reste. Mais où donc se cache cet hôtel ? Finalement, nous voyons une grosse fontaine, et derrière, après le virage, nous découvrons… l’Empire Hotel. Dès que nous nous arrêtons, deux personnes viennent nous ouvrir les portes du van et prendre nos bagages. Moi, je reste bête, à contempler l’hôtel. Vais je vraiment passer deux jours dedans ? Est-ce un rêve ? Oui, mais qui devient réalité ! Excitation et angoisse se mêlent en moi. Mais j’avance tout de même. Deux portiers nous ouvrent les larges portes, et nous accueillent avec un beau sourire. Je m’arrête et contemple le magnifique lustre suspendu au plafond, la représentation maquette du palais du sultan. J’ose à peine marcher sur le sol immaculé, poser mes mains sur les tables brillantes. Je regarde la réceptionniste, et apprécie son élégance, son maquillage discret, sa coiffure parfaite, sa tenue de soie. Pendant que mes parents obtiennent les clés et des informations sur l’hôtel, je regarde autours de moi. Le sol de marbre, les murs d’or. Il n’y a que des vitres transparentes sur tout le mur d’en face, qui offrent une vue sur la mer et d’autres parties de l’hôtel. Je vois également d’immenses et imposantes colonnes de marbre et d’or. Le luxe est il vraiment fait pour moi ? Je croise le regard d’un autre réceptionniste. Il sourit ; me voir autant impressionnée l’amuse. Je réponds à son sourire. Les Brunéieins ont une gentillesse et un charme naturel qui me plait. Je me sens un peu gênée par ma tenue chiffonnée, mes cheveux décoiffés, ma tête encore endormie. Finalement, nous partons de la réception pour nos chambres. Un buggy (sorte de voiture de golf électrique ouverte) nous attend pour nous y emmener. C’est un moyen de transport vraiment sympa et agréable. Nous avons le temps de regarder les alentours, apprécier la végétation. Notre immeuble s’appelle le ‘Waterfall’. Nous y entrons, et entendons un lourd bruit de cascade, d’où son nom. En fait, en bas des escaliers, il y a un bassin et une chute d’eau. Nous arrivons dans nos chambres, passons la carte dans le lecteur, et un point vert clignote. Nous poussons la lourde porte de bois et découvrons notre chambre. Le sol est du carrelage rouge sombre. A droite, il y a des armoires ainsi qu’un coffre fort, et un banc. Derrière, le sol devient de la moquette verte à triangles jaunes. Il y de larges lits confortables, aux draps de soie. En face des lits, à gauche, un meuble de bois dans lequel se trouve une télé. A côté du meuble, un bureau du même matériau, avec une jolie lampe, un stylo au nom de l’hôtel, du papier à lettre bordé d’or également du nom de l’hôtel, et des cartes postales de notre chambre. Derrière, deux fauteuils, puis nous avons une terrasse avec chaises et table. La salle de bain est toute faîte de marbre. Les toilettes (avec bidet) sont séparées de la douche par une glace de verre. Dans la douche, il y a en fait deux douches. Il y a également un large meuble avec deux lavabos, et où il y a des brosses à dents et des dentifrices, ainsi que plusieurs gels de douches, shampoing, après soleil… Et pour finir, la grande baignoire. Nous avons commencé par nous installer dans nos chambres, puis avons regardé le programme des activités : ils organisent du beach volley, des séances de gym et de dance, de la marche, du kayak… Finalement, notre estomac vide l’emporte, et nous allons à un restaurant près de la piscine. Les serveurs nous installent un couvert, nous posent des serviettes sur les genoux. Au menu, nous mangerons des plats indiens. Les plats mettent un certain temps à arriver, et nous pensions qu’ils seraient légèrement plus copieux. Nous sommes les seuls à déjeuner à cette heure là, alors les serveurs sont à notre service. Ils remplissent nos verres dès que nous les finissons, débarrassent nos assiettes à peine vidées… Après avoir déjeuner, nous allons à la piscine extérieure, où du sable est installé, ce qui donne une impression de plage. Nous louons des kayaks pour une heure. Après avoir enfilé nos gilets de sauvetage, bien que ça ne nous semble pas nécessaire, nous embarquons dans les kayaks et naviguons dans la piscine lentement et joyeusement, saluant les gens autour de nous. Peu à peu cependant, la fatigue du voyage revient en moi. Alors je retourne sur terre, et m’allonge sur une chaise longue pour somnoler. Tout est paisible. Il n’y a aucun bruit. Il n’y a personne autour. Je finis par me réveiller, et avec ma famille, nous retournons dans notre chambre. Nous ne pouvons toujours pas réaliser que nous sommes dans cet hôtel là. Nous décidons de dîner tôt, pour ensuite nous coucher tôt. Nous nous préparons donc : une bonne douche remet en forme, et j’enfile une jolie robe noire décolletée, avec un dessin en perles au milieu. Une fois que tout le monde est prêt, nous appelons un buggy pour nous rendre à l’Atrium Café. Nous sommes devenus adeptes de ce moyen de transport ! Même la nuit il fait chaud. Il fait même bon, avec la petite brise douce. Nous arrivons au restaurant, et un serveur nous emmène à notre table. Nous avons vu sur le salon du dessous. Nous commandons de l’eau et du thé, puis allons voir ce qui est proposé au buffet. Nous n’allons pas mourir de faim ! En entrée, il y a plusieurs soupes. Puis, en ouvrant les plats, nous découvrons rizs, viandes, poissons, légumes qui ont l’air très bien préparés. Il y a également plusieurs salades, et plein de petits desserts. Nous attaquons notre repas, et nous resservons plusieurs fois. Je pense aux kilos que je vais prendre, mais comment s’abstenir de manger de la nourriture si bonne ? Les serveurs veillent à ce que nos verres soient toujours remplis, que l’ont ait toujours une serviette sur nos genoux, que les assiettes vides soient débarrassées. J’en vois régulièrement qui portent sur un bras de lourds plateaux chargés d’assiettes, de couverts et de verres. Les services sont magnifiques, tout en argent. Tant de luxe de partout… Nous profitons de notre dîner, nous dégustons. Un homme chante avec sa guitare, il met une ambiance agréable. Une fois notre dîner terminé, nous sortons de table et en réservons une pour le petit déjeuner demain matin. Puis, je vais sur l’ordinateur écrire un mail. Et nous allons à notre chambre pour passer une bonne nuit dans les lits confortables…