Donc voilà, je vos poste le premier chapitre. =)
Mon petit chien est mort. Aujourd'hui, le 7 Avril 2008. Sous la roue
d'un véhicule à deux roues. Une moto. Rouge vin. Cet homme hypocrite,
qui est venu sonner à ma porte en me disant d'un ton neutre que mon
chien n'était plus de ce monde. Il disait cela ainsi, comme on aurait
dit bonjour à un passant sur la rue, par simple politesse, non par
envie. C'est machinalement que j'ai enfilé mon manteau, et mit mes
espadrilles. Comme c'était la troisième fois que ça arrivait, je me
disait qu'il était toujours vivant, qu'il viendrait joyeusement vers
comme si rien de tout ça ne c'était produit. Mais non, en voyant son
corps gisant, inerte, sur le sol pavé, je me suis mise à courir. Je
n'ai pas prit la peine de regarder les autos, quitte à me faire
écraser. Immédiatement, je l'ai pris dans mes bras. Il était tout mou.
Oui, vous avez compris. Son âme avait déjà quitté son petit corps. Je
l'ai tendu à mon voisin, qui me regardait. Je me suis mise à marcher.
C'est drôle, j'avais l'impression que tout dans ma tête allait au
ralenti. Je n'avais pas parlé. Sauf peut-être murmuré tout bas "Mon
bébé". Oui, ce surnom que je lui donnais si souvent, chaque soir, en
entrant de l'école. J'ai passé la main dans ma chevelure rousse, avant
de faire demi-tour à mi-chemin entre la maison et eux. Je fixais cet
homme, qui venait de tuer sans pitié ce petit animal, que je surnommais
& traitait comme mon enfant. Je ne pleurais pas encore. Je
réalisais à peine ce qui se produisait.
Alors, je suis entré à la maison, laissant les deux hommes en
discussion. Je n'ai pas vraiment entendue ce qu'ils disaient, mais je
sais que le visage de mon voisins n'était guère accueillant envers cet
inconnu. Puis, j'ai annoncé la nouvelle à une amie, avec qui, avant
cette tragédie, je discutait tranquillement sur MSN. Je ne me souviens
pas très bien de sa réaction, puisque nous n'avons pas discuté très
longtemps, pour cause que l'homme revenait cogné à la porte. Comme
réponse, je lui ai sauvagement claqué la porte au nez. Haine &
désespoir. Après tout, il venait de tuer mon Lucky. Alors, j,ai criée à
ma mère d'aller voir ce salaud, maintenant en sanglot. je me sentait
tellement drôle. Difficile à expliquer, comme sensation. Comme
transporté, dans un autre univers. Et puis je suis sortie dehors à
nouveau. Je trouva mon petit carlin couché sur le sol, tout près de
notre maison blanche. Le regard aveuglé par les larmes, je décida de
m'asseoir par terre, tout près de lui.