L'homme au blouson noir

Mdr
Mais vous me pressez ça me stresse
Surtout que j'ai au moins 5 pages de suite déjà mais.. Je vais les modifier alors ça m'agace de vous les poster si c'est pour tout changer dans 2 jours mdr.
Bon je me relis et je poste, mais c'est bien parce que c'est vous
Au fait, je crois pas l'avoir précisé mais j'écris cette nouvelle pour le concours organisé par le magazine Nous deux (je précise c'est ma mère qui lit ça, pas moi xD)

roh merchi t'es trop gentil !!!

Mais de rien ^-^

***

Un logement, un logement..
Il fallait trouver une solution. Une histoire plausible pour inspirer confiance et persuader une âme charitable (ou peu méfiante) de l'héberger.
Et tandis qu'il se faisait ces réflexions, l'homme vit de nouveau la demoiselle qu'il avait croisé quelques instants auparavant. Elle ne courait plus, les bras chargés de sacs de fruits et de légumes. Elle correspondait bien au profil de ce qu'il recherchait... Elle reflétait l'image typique de la jeune diplômée crédule. Peut-être était-elle en plein chagrin d'amour, à la recherche de l'âme soeur? Il jouerait alors le bon vieux coup du destin, la rencontre à la fois surprenante et pourtant attendue avec impatience; le jeune homme attentionné, doux, aimable, mais surtout qui a besoin de son aide. Les femmes aimaient avoir un certain pouvoir sur les hommes, c'était connu...
Peut-être était-elle à la recherche d'un emploi? Il espérait que non, ainsi il pourrait bien lui soutirer quelques euros en même temps. Si tout se passait bien, il profiterait dans tous les sens du terme de cette charmante rencontre: Elle était probablement du genre à apprécier les hommes mystérieux et quelque peu imposants, comme 80% des femmes.
Vivait-elle seule? Ses mains étaient cachées par les sacs qu'elle portait, impossible d'y apercevoir une éventuelle alliance. Tant pis, il fallait tenter: Si elle était accompagnée, elle refuserait probablement sa requête. Enfin, disons plutôt qu'elle ne lui proposerait pas de l'héberger.. Mais peut-être le redirigerait-elle vers quelqu'un qui en serait susceptible? Dans ce cas, il y avait peu de chances que ce soit une jeune femme aussi séduisante qu'elle.. Mais il n'allait pas non plus faire la fine bouche, même s'il préférait largement dormir avec cette beauté!
Plus il la regardait, plus elle l'émerveillait, et déjà il sentait ses vieux démons revenir le hanter, comme si se forcer à les oublier avait eu un effet boomerang puisqu'il les recevait en plein visage avec une violence déstabilisante.
A quoi bon vivre si l'on était contraint de le faire en luttant contre sa propre volonté, ses propres désirs? La liberté des uns s'arrêtent là où commence celle des autres, il le savait mais ne l'acceptait pas. Peut-être finirait-il par ne plus attacher d'importance au fait de lui plaire...
Mais pour l'heure, il aurait un logement. Le sien, accessoirement.

***

Un rapide coup d'oeil à la pendule indiqua à Isabelle qu'il était déjà 17h. Le temps passait vite, lorsque l'on avait quelqu'un à qui parler..
Cela faisait effectivement un bon moment qu'ils discutaient. Décidément, elle adorait parler avec lui. Ils partageaient les mêmes opinions sur énormément de sujets, et avaient eu quelques fou-rires mémorables. Elle était toujours frustrée lorsqu'il allumait une cigarette, mais elle ne regrettait pas le moins du monde de l'avoir invité: ils allaient sans-doute passer une excellente soirée !
Mais elle se surprenait surtout à chercher son regard, elle qui avait pour habitude de baisser les yeux face à un inconnu (ou presque). Lorsqu'il lui souriait, elle avait l'impression d'avoir réussi quelque chose, et il lui était impossible de ne pas lui rendre ce charmant sourire. Et à mesure qu'elle discutait, elle finit par réaliser qu'elle désirait profondément obtenir plus que cela..
Il y avait bien cette petite voix dans sa tête qui lui disait de se méfier, mais l'épreuve de la douche lui avait démontré qu'il était honnête.

-Tu sais, confia le jeune homme, j'aurais jamais cru que tu me laisse dormir chez toi. C'est vraiment rare, les gens comme toi..
Elle se sentit rougir comme une enfant.
-Oh.. Mais non, c'était normal. Te laisser à la rue alors que tu es tout simplement adorable.. J'aurais été bien idiote!
-Oui, mais parfois.. Les apparences peuvent-être trompeuses, tu devrais te méfier..

super !!! la avec cette fin on ne peu que attendre la suite xd

Mdr
Alors mon objectif est atteint, je suis contente

L'homme ajusta son blouson de cuir, pas le moins du monde nerveux. Il se répéta ce qu'il devait dire: il en connaissait exactement chaque parole, mûrement réfléchie.
Il n'y avait pas de faille, elle lui proposerait forcément de l'héberger pour la nuit, si elle vivait réellement seule... A lui de s'arranger ensuite pour que cela dure un peu plus longtemps que prévu. De gré, de force? Peu importait à présent, il avait prit sa décision.
Cependant, le moment d'agir n'était pas encore venu. Chaque détail comptait, et il était important de saisir l'opportunité parfaite: il avait bien l'intention de ne pas la gâcher stupidement à cause de son impatience. Il avait quelques problèmes psychologiques selon les médecins qui avaient étudié son cas. Mais une chose était certaine, il était beaucoup plus intelligent que ce qu'ils croyaient.. Surtout avec une telle motivation.
Il commença à suivre la jeune femme, de loin. Son expression était celle d'un homme fatigué, mais déterminé. D'autant plus déterminé que lors de son incarcération, il avait imaginé mille manières de repartir à zéro après sa remise en liberté... Mais une seule lui paraissait plausible à présent, dans la mesure où il ne voulait pas lutter contre ses instincts.
En effet, en prison il lui était beaucoup plus facile de perdre le vice qui le rongeait, puisqu'il ne côtoyait pas de femme. Toutefois ici en pleine rue elles se succédaient, plus attirantes les unes que les autres, mais aussi méprisantes à son égard, trop fières pour le regarder. Mais cette femme.. Cette femme n'avait rien de méprisant, elle paraissait même simple et aimable, à en juger par ses vêtements et son attitude.

Oui, la prison était un souvenir cuisant, il ne voulait pas y retourner. Mais ce n'était plus un problème... Dans la poche de son blouson, il serra entre ses doigts le couteau que lui avait remit le gardien à sa sortie. « T'en auras besoin vu la réputation que tu t'es fais... » avait-il dit. Ça avait du bon, de faire le gentil avec les matons.
Bientôt il mettrait fin à ses jours. Autant en profiter jusqu'au dernier.

***

-Je crois que je vais aller prendre une douche, moi aussi. Ça me détendra.
-Pas de soucis Vincent, tu sais où est la salle de bains. Il y a tout ce qu'il faut dans la cabine, et tu peux prendre une serviette dans le placard.
Lorsqu'il fut parti, Isabelle ralluma la télévision. Les vagues traits d'humour qu'elle y voyait lui paraissaient bien fades à côté de ceux dont Vincent lui avait fait part! Elle laissa donc les calembours peu intéressants du présentateur, pour retourner à la cuisine ranger la table qu'elle avait laissé en plans. Cela ne lui ressemblait pas du tout. Et tandis qu'elle commençait à faire la vaisselle, n'entendant que le bruit de l'eau de la salle de bains, elle souriait en songeant qu'il était vraiment très agréable de ne pas vivre seule. Rien que pour le fait de ne pas faire la vaisselle dans le silence pesant du petit appartement..
Elle se mit alors à penser à leur rencontre. Elle réalisait qu'elle hébergeait un punk fumeur et probablement drogué sans domicile..
Un frisson glacé lui parcouru soudain le dos: Depuis quand les punks rechignaient-ils à dormir dehors? Elle ne s'y connaissait certes pas beaucoup en la matière, mais assez pour savoir que la rue était leur lieu de vie et que ce n'était pas une nuit à la belle étoile qui les effrayait..

***

***
Tandis que la jeune femme s'arrêtait près de quelqu'un qui semblait lui vouloir quelque chose, l'homme au manteau de cuir s'adossa de nouveau à un réverbère.
Il sortit un paquet de cigarette de sa poche, et en alluma une pour la seconde fois, qu'il fuma avec plaisir. Cette sensation chaude et délicieusement dangereuse dans la gorge lui avait tant manqué, lors de sa période en prison...
Dès ses 14 ans il avait commencé à fumer. Déjà à cette époque, la drogue et l'alcool faisaient partie de sa vie. C'était curieux d'ailleurs, il avait connu cela avant la cigarette.. Peut-être cela expliquait-il certaines choses concernant sa vision du monde?
Il avait arrêté la drogue 2 ans auparavant, ordre de ses proches, qui le trouvaient trop fragile psychologiquement pour ce genre de pratiques. Cela avait été dur, épuisant, et extrêmement frustrant. Tout ça pour quoi? Il était toujours aussi fragile il en avait conscience, mais pire, cette expérience avait été si difficile qu'il était prêt à tout pour ne pas la revivre. Qu'il s'agisse de la drogue ou des femmes, pour lui c'était pareil..
Oui, on pouvait dire ça comme ça. Les femmes, c'était une sorte de drogue. Le plus souvent elles étaient consentantes et ça lui facilitait les choses.. Mais le passé lui avait démontré que, consentante ou pas, il ne pouvait se passer d'elles lorsqu'il en avait envie.

***

Vincent sortit de la salle de bains quelques instants plus tard.
Ses cheveux étaient moins raides à présent, retombant de façon plus souple sur son crâne rasé. Il avait remit les mêmes vêtements, et c'est là qu'Isabelle réalisa qu'il était venu les mains vides. Pas de valise, pas le moindre sac, pas de vêtements de rechange.
Quelqu'un qui partait pour l'Espagne n'était-il pas sensé prendre un minimum d'effets personnels? Punk ou pas, il avait forcément des affaires à lui...
Mais qui était-il? Que voulait-il? Était-ce au moins un vrai punk, ou bien avait-il choisi son apparence pour justifier la précarité de sa voiture et l'incertitude de sa situation?
Elle commençait à ressentir les picotements désagréables de l'effroi, paniquée à l'idée que tout ne soit que mensonge.. Le jeune homme vint s'asseoir près d'elle, la regardant avec une expression quelque peu soupçonneuse sur le visage. Il avait dû remarquer qu'elle avait changé d'état d'esprit.
-Quelque chose ne va pas?
-Oh tout va bien. Je suis.. Un peu fatiguée.

j'aime bien

* la suite la suite xD*

hihi

***

Posant un regard discret sur sa future conquête, il la détailla avec attention.
De grands yeux au regard expressif.. De longs cheveux soyeux.. Une taille fine, des jambes longues et fermes.. Le sourire malsain qu'il avait adopté en la voyant ne le quittait plus. Parfaite, elle était vraiment parfaite... Ça tournait à l'obsession; il devait lui parler, sentir son parfum, découvrir sa personnalité.. Mais surtout la toucher. Sentir sa peau sous ses mains, cette seule pensée le rendait fou!
Il était prêt à tout pour y parvenir, mais il était trop pressé pour jouer les séducteurs.

Passant une main le long de sa crête gominée, il vit que la jolie jeune femme attendait près du garçon qui l'avait arrêté. Celui-ci téléphonait, et tandis qu'il jetait son mégot par terre, il le vit partir avec la belle inconnue quelques secondes après. De frustration, il se mordit la lèvre inférieure: Voilà qui remettait ses plans à plus tard... De toute évidence, ils allaient passer un moment ensemble.
Changer de victime? Hors de question, c'était elle et ça le resterait!
Son regard se durcit, soudain agressif. Tant pis, il allait les suivre.. Elle finirait bien par rentrer chez elle. Et là, il serait temps de faire connaissance ..

***

Il fallait savoir si oui ou non il était sincère avec elle.
-Dis-moi, reprit-elle d'une voix innocente, je me posais une question..
Il la regarda dans les yeux, prenant un air interrogatif si attendrissant qu'elle fut incapable de poursuivre tout de suite.
-Je me demandais... Pourquoi la crête?
-Eh bien.. Pour beaucoup de choses..
Il ne semblait pas déstabilisé par la question, mais elle remarqua qu'il ne se précipitait pas pour répondre. Elle attendit, il finirait bien par ajouter quelque chose..
-Nous sommes des contestataires. Les cheveux qui doivent logiquement être coiffés, on les dresse sur nos têtes pour ne plus faire partie justement de cette logique. Quant aux côtés rasés.. C'est pour symboliser l'exclusion, car c'est ainsi que la société punit ceux qui s'en démarquent.
Elle ne put s'empêcher de sourire. C'était sans-doute un « vrai » . Mais ça ne répondait toujours pas à sa première question.
-Et en fait... Je me demandais surtout pourquoi tu n'étais pas très enthousiaste à l'idée de dormir à la rue, je pensais que tous les punks y étaient habitués.
-Bien-sûr, mais en règle générale on dort où on peut.. En l'occurrence ton offre m'arrangeait vraiment, car je ne connais pas du tout cette ville. Je ne sais pas si il y a de quoi m'abriter un minimum, avec ce froid polaire en ce moment.. Et je n'avais rien pour m'en protéger. Je veux bien contester, mais je ne contesterais pas grand chose une fois transformé en glaçon, plaisanta-t-il d'un ton joyeux.
Elle rit de bon coeur, soulagée de constater que ses craintes n'étaient pas fondées. Elle se retint de le questionner au sujet de ses affaires, de peur de le mettre mal à l'aise.
Une nouvelle fois elle tenta presque inconsciemment d'accrocher son regard.. Pourquoi? Parce qu'il la rendait folle, tout simplement.. Elle osa enfin se l'avouer à elle-même, comme elle osa oublier qu'il avait peut-être déjà une petite amie qui l'attendait, ailleurs..
Cette fois, il soutint son regard, ce qui la surprit un peu.
-Ne me regarde pas comme ça, dit-il doucement. Tu me perturbes..
Elle eut un petit rire, jouant les incrédules, sentant toutefois la chaleur d'un rougissement incontrôlé envahir son visage.
-Pourquoi ça?
Le tendre demi-sourire de Vincent refit une apparition, et Isabelle sentit son coeur s'accélérer à un point qu'elle ne soupçonnait pas lorsqu'elle vit le jeune homme se pencher vers elle.
-Ça me donne envie de t'embrasser, murmura-t-il en un souffle.

***

.. et ils s'embrassèrent ! fin de l'histoire ! lol

ooooh j'aime trop trop trop, tu as trop de talent, tu vas gagner le concours ! j'adoooore !

Quel concour ?

HAAAN J'aime j'aime j'aime
Sort un roman.

LA SUITE !!!! LA SUITE !!!! LA SUITE !!!!

Merci beaucoup
Le concours organisé par le magazine nous 2
Je pense pas le gagner mais ça coute rien d'essayer =)

***

Il avait passé la journée à attendre patiemment. Il restait là, devant la porte de la résidence de la jeune femme, à guetter la sortie de son potentiel rival..
Mais personne ne quittait les lieux. A moins que le jeune punk ne soit sorti sans que l'homme ne s'en aperçoive?
L'heure avait tourné, le soir tombait, s'il ne trouvait pas de logement tout de suite, il passerait la nuit dehors. Non, il ne pouvait s'y résoudre, le froid commençait déjà à le saisir: ses bras s'étaient raidis, son souffle formait à chaque expiration un nuage blanc qui n'était pas dû cette fois à la cigarette. Tant pis, il fallait jouer le tout pour le tout: Qu'avait-il à perdre? Peut-être était-elle seule.. Il était trop tard à présent pour que le plan qu'il avait imaginé fonctionne. Il en avait bien trouvé un de secours, mais il serait sans doute moins efficace... Peu lui importait. S'il échouait, la force l'emporterait.
L'ironie du sort voulut qu'un homme sorte à ce moment là. Était-ce le jeune punk avec qui elle était entrée? Cela résoudrait son problème! Quoi qu'il en soit, il s'empressa d'attraper la porte avant qu'elle ne se referme avec toutes ses chances de dormir au chaud cette nuit-là.

***

Leur baiser fut si agréable que la jeune femme en eut un léger tournis. Même le tabac imprégné dans les vêtements de Vincent ne la dérangea pas plus que ça, inexistant comparé au plaisir engendré par cet instant si doux.
Elle frissonna de plaisir en sentant l'un des bras du jeune homme entourer sa taille, et put enfin sentir son torse contre elle. Mais elle sursauta lorsque trois coups furent frappés à la porte.
Le garçon lui jeta un regard interrogatif.
-Tu.. Tu attendais quelqu'un?
Tandis qu'un regard sur l'horloge lui indiquait 20h15, elle réfléchissait à toute vitesse. Qui cela pouvait-il être? Sa voisine de palier ne venait jamais après 19h lorsqu'elle avait besoin d'un service..
Mais pourquoi justement maintenant, alors qu'elle vivait un moment particulièrement délicieux? Tout en s'indignant elle décida qu'elle n'ouvrirait pas. Tant pis, c'était trop agréable!
Et sur cette décision plus ou moins réfléchie, elle posa une main fine et fraîche sur la joue de son compagnon, hypnotisée par son regard, et l'embrassa avec passion. Un instant leur étreinte se resserra, mais de nouveaux coups firent réagir Vincent.
-Tu devrais aller voir, c'est peut-être important..

***

oh j'adore, tes descriptions tout ça, on s'y croit vraiment !
d'où sors tu toutes ses idées, comment tu trouves tout ça ? avais tu une idée fixe au départ ?

Merci beaucoup
Non au départ j'étais juste partie sur un contraste entre la miss coincée et un punk un peu caraque, mais pour finir j'ai eu une autre idée que j'ai privilégié. En fait c'est tout ^^

*tête façon mogueta*

Jaime. Je love. J'adore

Je suis très contente que vous aimiez

***

Cela faisait au moins la 15ème porte à laquelle il frappait. Il allait bien finir par tomber sur elle. Après quelques secondes d'attente, il frappa de nouveau, et était sur le point de partir lorsqu'elle s'ouvrit sur celle qui l'obsédait.
-Bonjour, dit-il avec un sourire charmeur. Je suis vraiment désolé de vous déranger, mais j'ai vraiment un gros souci et je m'étais dis que vous pourriez peut-être..
Tout en parlant, il regardait discrètement la cuisine. Vide. Elle était donc seule?
-Peut-être..?
-...M'aider! En fait,c'est un peu gênant mais.. Je me suis trompé d'arrêt de bus. Je devais aller un peu plus loin..
-Oh, vous voulez appeler un taxi? Pas de problèmes, attendez je dois avoir mon téléphone par là.. Entrez!
Voilà qui était chose faite.
Isabelle était en train d'ouvrir l'annuaire, et l'idée qu'il était étrange qu'un inconnu se soit introduit dans la résidence simplement pour un coup de téléphone ne l'effleura même pas. Il s'exclama soudain, regardant la pendule de la cuisine.
-Oh non, déjà!! Le temps d'arriver sur place, mon hôtel sera fermé.. Quelle poisse!
Le jeune femme lui lança un regard désolé, et referma l'annuaire.
-Ce n'est vraiment pas de chance, dit-elle d'un ton compatissant. Décidément c'est la journée! Elle marqua un court moment de réflexion, puis reprit, joyeuse: Vous pouvez aller toquer à l'appartement 234, juste à côté. Dites que c'est de ma part, Alexandre acceptera sans doute de vous héberger pour la nuit. C'est un homme très serviable! Moi j'aurais bien voulu m....
Sans crier gare, l'homme avait bondit sur la porte et tourné la clé dans la serrure. Il la glissa dans sa poche en jetant un regard inquiétant sur Isabelle, et ouvrit avec une délicatesse malsaine son petit couteau de poche. La jeune femme porta la main à sa bouche, sentant son coeur s'emballer et ses jambes menaçant de se dérober.
-N..Non..
-Je me sens chez moi ici.. Je pense que je vais rester pour la nuit, si ça ne vous dérange pas.
Un sourire étirait ses lèvres fines, quant il se figea soudain.
Dans l'encadrement de la porte menant au salon se tenait Vincent, le visage rougit de colère. L'homme eut un mouvement de recul lorsque le jeune punk se mit à avancer vers lui sans aucune hésitation, semblant nullement effrayé par le couteau. Une discrète veine était apparue sur son front, côté gauche, soulignée par un regard noir qui laissait clairement entendre qu'il avait tout entendu.
-Dégage d'ici... Siffla-t-il entre ses dents sans cesser d'avancer. Et se ressaisissant, l'homme se mit à brandir le couteau d'un air menaçant. Toutefois il se trouvait face à une situation nouvelle: C'était une chose de frapper une femme, ça en était une autre de se battre avec un homme..
Isabelle n'osait pas regarder, cramponnée à la table de la cuisine, les larmes commençant à percer ses paupières fermées. Le vacarme qui envahit soudain l'appartement la fit sursauter: des cris, des insultes, des coups, la table se renversa, de la vaisselle s'écrasa sur le sol et explosa en éclats. Il fallait réagir, la jeune femme se força à ouvrir les yeux et attrapa sans réfléchir la bouteille de vin qui attendait d'être rangée, près de l 'évier.
La brandissant comme une arme, elle nota en voyant les hommes que le couteau avait disparu, et que Vincent avait un gros avantage sur l'autre homme, à son grand soulagement. Comme si ses jambes marchaient sans qu'elle ne leur en ait donné l'ordre, elle se vit avancer jusqu'à Vincent qui, presque couché sur l'ancien prisonnier, tentait de l'étrangler avec une force décuplée par la rage. L'automate qu'elle était devenue abattit de toutes ses forces la bouteille sur la tête de l'homme en mauvaise posture, dont les yeux se révulsèrent sous le choc.
Vincent lâcha son étreinte.
Elle se laissa tomber à genoux à côté de lui, tremblante, les larmes ruisselant à présent librement sur ses joues.
L'homme ne bougeait plus.
Vincent la serra contre lui, la respiration saccadée, le bras droit tremblant sous la douleur d'une plaie qui lacérait son épaule. Et tandis qu'il lui murmurait que tout était terminé, elle aperçu sous un meuble le petit couteau qui avait servi d'arme à l'assassin potentiel. Il avait dû glisser..
Elle attrapa son téléphone, qui lorsque la table s'était renversée avait heurté le sol sans dommages.

***

La nuit fut agitée.
Isabelle se réveillait souvent, revoyant les images traumatisantes de la veille, entendant les policiers l'interroger, revoyant Vincent à l'hôpital où il avait fait recoudre sa blessure. Il avait risqué sa vie..
A cette pensée elle ouvrit les yeux et contempla dans la pénombre son visage endormi. Le jeune homme profitait pour sa part d'un sommeil paisible, ne semblant en sortir que pour étreindre un peu plus Isabelle, qui ne s'en plaignait pas. Quelque chose lui disait que Vincent ne partirait pas le lendemain...

FIN

Han c'est bow

OH NON ALORS !
PAS FIN !
CROTTE quoi !
lol, j'aurais pu lire une centaine de pages de plus que tu aurais écrit !
super vraiment !

Ben ça me fait vraiment très plaisir
Merci beaucoup à tous ceux qui ont lu et commenté, ça m'a beaucoup motivé à la poursuivre et à la terminer
Du coup peut-être que j'écrirais une suite.. Ou une autre nouvelle

LES DEUX !!!!!!!!!!!!

J'adore comment tu écris ! C'est trop bô !!!!!

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